Evidemment. De mon corps détendu, le doute s’est envolé. La décision surgit quand le cerveau décante. Comme nos chemins s’éclairent dans les noirs de nos nuits ! Évidemment, je pars. Mes lèvres se détendent. Oubliée l’intensité de la question qui ronge. Sourire à la facilité de la décision prise … dans le noir. Dans mon oreille gauche, le frottement de ton souffle. Serein dans ton sommeil. Plus loin par la fenêtre, les vents de l’Océan. Ils battent, ils tonnent, ils frappent, les remparts, les carreaux. Les vagues leur répondent, rugissent et puis s’affrontent. Au creux de nos remparts, silence de nos sommeils; autour, à l’infini, vacarme de la tempête. Le bout de mes narines happe le sel dans l’air, quand l’arrière de mon corps s’enfonce dans le moelleux. Douce respiration car la couette est légère et ma peau dort encore. Dans mon demi-sommeil, j’entre en lévitation. Je suis tellement légère de la décision prise. Evidement je pars. Il fait doux dans mon lit, probablement je t’aime. Mais l’appel de mon ventre, mon cœur qui veut mieux battre, chaque parcelle de mon corps sourient de mon départ. Après n’existe pas. Ça y est. Enfin. Je pars ! Ronflement dans ton nez. Je me réveille. J’ouvre les yeux. Un plafond dans la nuit. Lampe qui n’est pas la mienne. Où ? Quel jour ? Vacances … Entre nuit et gris, je reprends corps. Ton pied embrasse le mien à la seconde où ma main épouse ton bras. Ma poitrine se gonfle de nous savoir ensemble. Dehors c’est la tempête, demain on mange des huîtres. Mais je sens comme une âme, à l’intérieur de moi. Un picotement d’aventure me chatouille les entrailles. Un reste de murmure où je devine 2 mots. « Je pars ». Qui donc est venu rêver dedans moi ? Trop de livres de marins avant de m’endormir ! |